dimanche 31 mai 2009

musée des enfants, j'expérimente, donc je suis !

A côté de la cité de la Vilette, il paraît que c'est moins moderne, moins fourni, plus vieillot.
L'endroit est moins fréquenté, à part quelques écoliers omanais qui ne restent pas longtemps, et des touristes égarés qui viennent chercher le frais.
C'est aussi très abordable (de tête, une misère comme 1€ pour moi, la moitié pour les enfants de plus de 5 ans...une ruine !)

Les garçons (8 et 6 ans) étaient pile dans le créneau. Minette de 3ans 1/2 a eu besoin d'un peu d'aide. Bébé a suçoté toute l'aire de jeu fermée. Il a adoré.
Maman, plus de 30 ans, s'est régalée. Si je peux trouver un moment pour y traîner les enfants avant mon retour, je serai comblée...(c'est grave docteur ???)
Un petit regret, toutefois, sur le manque d'explications, et l'absence d'animateurs passionnés...
De gauche à droite: l'explication de comment fonctionne un minitel (un quoi ?), un champ magnétique, et la vitesse centrifuge


Alors ? On y retourne ??? L'an prochain, promis, on ira à la cité des sciences pour comparer. (y aura-t'il un blog ?)

vendredi 29 mai 2009

femmes omanaises


vaste sujet.
La femme des villes porte l'abaya noire, chic et sobre, mais dont les détails ont leur importance. L'abaya est en réalité un manteau, qui est censé masquer les formes trop suggestives. Bien souvent, c'est le cas. Après un ou deux enfants, l'omanaise s'élargit, cela semble être une fatalité. Mais à plusieurs reprises, nous avons croisé des jeunes filles filiformes dont l'abaya était tellement cintrée qu'à elle seule, elle en devenait un instrument de séduction.

(mister fait néanmoins remarquer que la jeune femme sur la photo est plate comme une planche à pain, donc ma photo est loin d'illustrer parfaitement le sujet. Monsieur Persil n'a qu'à fournir des articles sur le blog, lui qui a la plume si acérée, on reparlera alors de la pertinence des photos...je rappelle au lecteur attentif qu'il est très difficile de prendre des omanais , ils sont farouches avec les appareils-photos)
Bref. L'abaya n'a pas toujours été portée en Oman. Elle vient d'Arabie Saoudite, et des Emirats Arabes Unis. A Mascate, elle est l'uniforme de rigueur. Plus elle est longue, plus elle traîne par terre, plus elle montre la richesse de la femme qui la porte : voyez comme j'ai les moyens, je porte une abaya qui ramasse la poussière, et je peux en changer dès les premiers signes d'usure. Autre snobisme: le chignon sous le foulard : plus il est imposant, plus il dénote audace et richesse. Ce qui parfois donne des impressions de tumeurs assez disgracieuses...
Le shella (le fameux foulard) est installé sur le front, et il couvre la chevelure, ainsi que le bas du menton, et le cou. Certaines jeunes femmes modernes le portent à la mode émiratie, plus lâche, laissant apparaître les premières mèches de cheveux. Les deux tours sont encore de rigueur, mais on sent la rebellion de la mèche de cheveux...
(publicité pour de la téléphonie mobile !)
Revenons à l'abaya. Elle a plusieurs formes. Totalement fermée, ouverte vers le bas, voire jusqu'en haut, les manches droites, ou évasées (manches patte d'eph). Sur cette photo (floue !) des abayas ouvertes, plissées, vaporeuses ou soyeuses, et des foulards ordinaires, assortis à la tenue du dessous, mais plus décontractés que le foulard noir...(lieu de pique-nique du dimanche, enfin, du vendredi !)
(observez la jambe de pantalon qui sort de l'abaya plissée, Mazette, quelle hérésie !)
Mais la vraie fantaisie repose dans le choix de la décoration. Galons dorés, ou colorés, cristaux arrangés en motifs variés, les merceries sont des temples de créativité, où l'on se perd. La manche de l'abaya est ornée du même motif que le coté droit du shella qui se trouve dans le dos. La honte suprême ? avoir la même abaya qu'une autre femme. Ma copine de cours d'anglais pose pour nous. Son passe-temps favori ? Le shopping !
Assurément, il y a un défi de taille, pour remporter la palme de la coquetterie. Ici, sac, chaussures, vêtements, et maquillage suivent la couleur dictée par le galon turquoise. So Chic !
La femme ultra moderne s'affranchit de l'abaya. elle est rare et audacieuse, souvent assez fortement occidentalisée. A l'image de la poupée Barbie locale, qu'on peut trouver également en vêtements bien plus stricts, je vous rassure. Photo de pub de téléphonie mobile: (peu crédible cependant !)Dans les campagnes, c'est bien différent, on donne dans la couleur. Un grand foulard carré (dimensions parfaitepour en faire un paréo original !!!) recouvre une affreuse robe en polyester, fabriquée sur mesure par le tailleur du coin, toutes les petites filles de la même famille ont droit à la même, c'est ravissant !
Les dames âgées portent quotidiennement une robe qui s'arrête à mi mollet, avec un pantalon brodé au mollet, et agrémenté de paillettes.


Autre petit détail chic et choc qui fait fureur chez la femme bédouine qui se balade dans les sables chauds du désert des Wahibas, ou dans les provinces reculés du Mussandam: le masque, appelé ici "Burka"..tiens tiens, ça me rappelle kekchose...Cette dame a accepté de poser pour la photographe. elle cotoie des touristes, elle a l'habitude. Parce que sinon, lorsqu'elles voient dépasser un objectif, elles disparaissent, ou montrent leur désaprobation.
Elle porte une sorte d'abaya transparente, typique de ce coin du pays. Le dromadaire (une seule bosse !) porte un ravissant cache-nez, qui lui permet de ne pas avoir à demander un mouchoir toutes les 5 secondes.Anne-Persil a testé pour vous le masque : (Photo prise pendant le festival de Mascate...faut que je vous en parle dans un prochain message, dans 4 ans, si je trouve enfin un peu de temps, et si j'arrive à trouver une connexion digne de ce nom en France.Le festival de Mascate, c'est en janvier, c'est à voir et le soir, on ne crache pas sur une petite écharpe !)
Et pour les fêtes, c'est de l'archi-pailleté !
Vous noterez l'accessoire indispensable, le téléphone portable. c'est une drogue. Même lorsque vous les recevez chez vous, à la française, ils échangent des conversations et des SMS comme chez Mémé...


Le clou du spectacle, c'est cette photo complètement volée, lors d'un mariage. La jeune fille venait d'une famille très aisée, la fête se déroulait dans the ballroom de l'hôtel le plus prestigieux du pays. Les femmes les plus proches de la mariée arboraient des tenues scintillantes (kitchissimes), un défilé de paillettes et de strass, de décolletés vertigineux et de maquillage de compétition. Pas un seul homme à l'horizon. pas non plus tellemennt d'occidentales. Juste une amie et moi.
Pour la photo, nous étions sur le départ. L'assemblée des femmes avait remis foulard et abaya, le marié venant chercher sa poupée maquillée comme une voiture voilée, et cintrée dans un épouvantable sac-bustier endiamanté aussi large que haut (sur mesure, of course !)
En passant, notez aussi la déco, en toute simplicité.
Et pour finir (parce que je bosse sur ce message depuis plus de 15 jours, et que j'aimerais passer à autre chose) les petites filles des villes portent de plus en plus souvent des vêtements occidentaux, un jeans, une jupe par dessus, et un t-shirt à manches longues, le voile dès la puberté. L'abaya arrive plus tard.
Alors, maintenant que vous savez tout, comment ne pas être choqué de croiser des touristes fraîchement débarquées du bateau-croisière en mini-short-débardeur ? Ou des expatriées en robes courtes et décolletées ?
Par égard pour ces femmes qui ne montrent que mains et visage, ne peut-on pas couvrir épaules et genoux ? Au moins ?
Attention, Anne-Persil s'énerve...

dimanche 10 mai 2009

Omani fashion

Il m'aura fallu bien longtemps avant de pondre ce message...
Parce que je voulais des clichés représentatifs, et qu'ici, les gens acceptent difficilement de se laisser photographier. Et aussi parce que j'avais perdu une bonne partie de mes données, et que je viens juste de les récupérer, après trépanation de mon ex-portable.
Aujourd'hui, parlons de la mode masculine, il sera bien temps de se plonger dans les styles féminins...

Quotidiennement, l'Omanais porte une grande robe, la dishdashah, souvent blanche, mais dont la couleur varie en fonction des goûts de chacun : c'est là qu'on découvre l'infinie variété de blancs (verdâtre, vanillé, ocre, bleuté, sable, violine...)

Ici au souk des animaux de Nizwa:



A Barka, lors de combats de taureaux (un vendredi sur 2, à la sortie ouest de Barka, dans les arènes, à 16 heures, jusqu'à la prière du coucher du soleil). Pour de plus amples détails, et de sublimes photos, PEL vous en parle

Ils portent en dessous un pagne en coton, souvent blanc, bordé d'un galon coloré suivi de franges blanches, parfois le pagne est un tissu écossais dans les tons de bleu. On le découvre lorsqu'ils s'assoient sur un endroit sale, voire infect (au souk de poissons, par exemple !): didach' en l'air, fesses à terre. Pourquoi relever le bas de la robe ? Parce que la dischdacha doit être propre, et bien repassée. Là, à droite, le jeune omanais vient de faire sa lessive dans un fallaj (canal d'irrigation). On est loin des villes où on confie son vêtement à un "laundry" qui rend la dishdash propre et repassée, pour quelques baisas (les centimes d'ici). (Pas de commentaires désagréables sur le portage de bébé à la baba-cool, merci ;-))))

La tête est couverte. Toujours.(enfin, presque...les jeunes...à la campagne...on va en reparler !)

Le turban est réservé aux jours de fêtes, aux personnages importants, et aux gars qui conduisent les 4x4 des tours-operators, ça fait plus "terroir", ça plaît au touriste. Ici, porté par le Sultan, avec le manteau d'apparât, et le khandjar (couteau recourbé omanais) c'est la grande classe. (mosaïque à l'entrée du CCC)
La couma est l'alternative au turban, le béret du quotidien, qui cache la mèche de cheveux devant, coupée bien à l'horizontale (on a testé pour nos garçons, les coiffeurs ne savent faire que ça...). Les femmes qui ont le courage brodent elles-même les coumas de leurs enfants. Les autres font faire chez le tailleur, ou achètent tout fait au souk, comme les touristes. (que nous sommes, ouiiiiiiiiii !) Alors ? Qui va l'emporter ? Turban ? Couma ?
L'accessoire indispensable qui complète la tenue: le téléphone. Aux pieds, des tatanes de cuir. Le must: en peau d'autruche, coloris blanc nacré.

Les jeunes qui mettent des coups de pied dans la fourmillière des conventions sociales adoptent une sorte de chemise longue écossaise, les jours de repos, mais les plus rebelles s'affublent de vêtements de style US, ou banlieue chaude...même pas peur ! Le choc des générations (posture et style...) Notez la cane du vieux Baba. Bye bye !

Dubaï Aïe aïe aïe !

Titre nul, ok !
Pour plannifier un week-end à Dubaï, il faut:
  • soit s'acheter des guides touristiques, et les potasser pendant des heures
  • soit papoter à la sortie de l'école, et faire le tri entre les infos, les impressions, et les anecdotes.
  • soit s'en remettre à un tour opérator, ou assimilé, qui connaît, et qui fera les choix pour vous.

Nous avons opté pour la solution numéro 3, mais je n'ai pas non plus boudé l'option 2, foi de bavarde.

Donc L et S nos guides avaient pour délicate mission de nous montrer un maximum de choses en moins de 4 heures, repas compris. Mais comme L et S sont des amis, ils ont donné le meilleur d'eux mêmes.

C'est parti sur une autoroute à 14 voies (comme dans la chanson des Poppys !)

Vu comme ça, le Burgh Dubaï paraît minuscule...plus petit qu'un lampadaire. On nous aurait menti ? Ou serait-ce un effet pervers de cette cité folle ?Encore une preuve accablante:Le métro aérien, ouverture courant 2010: Petit tour à la plage ?
Je couds les "Intemporels"
Quand le kite-surfeur devient poète :
A la voile et à la vapeur:



Un peu de fraîcheur et de liberté dans ce monde artificiel:
Un tour chez playmobil-city ?
Atlantis vient d'être inauguré en hyper grande pompe. Je n'ai pas reçu l'invitation, elle a dû se perdre...étrange !
La catho-mobile dubaïotte:
Pour se changer les idées, rien ne vaut un peu de shopping :

Spécialement pour les faire baver d'envie:

Il va falloir qu'on y retourne...on est envoûtés par cette ville unique, ce tourbillon magique, ces passages frontières chaotiques, et le mac'do...pas exotique !