vendredi 8 mai 2009

Al Ayn-Sharjah, via Dubaï


Al AYN, poste frontière.

On roule sans problèmes entre Nizwa et Al Ayn, les ennuis commencent à la cahute côté émirats. (On est sortis d’Oman sans ennuis)
Il fait chaud, nous sommes encore loin de la mer, l’air est sec, il est midi.
Nos amis qui ont habité les Emirats l'an dernier ont du mal à comprendre ce qui ne fonctionne pas. Il y a comme un malentendu sur leur lieu de résidence.
Le douanier : -Que faites vous là ?
Elle : nous sommes en vacances
Le douanier : alors comment avez-vous réussi à obtenir un visa d’Oman pour un mois ?
Elle :Ben, à l’aéroport
Le douanier : oui, mais pourquoi n’avez-vous pas de visa de sortie des EAU ?
Elle : parce que j’arrive de France !
Le douanier : vous y étiez en vacances ?
Elle : mais non, j’habite là-bas
Le douanier : mais non, vous résidez aux EAU !
Elle : ah non, hélas, c’est fini, j’ai quitté ce paradis l’été dernier, avec de gros regrets.
Le douanier : ben, non, vous n’êtes pas radiée de nos fichiers, votre carte de résidente est encore valable… (Tout ça en arabe !)
1h30 plus tard, le problème est réglé. (L’informatique, ça a du bon, encore faut-il en maîtriser les mystères !)
Entre temps, notre voiture refuse de redémarrer. C’est la voiture de location, plus de jus dans la batterie. Nous avons trouvé des câbles, nous démarrons, mais laissons tourner le moteur, pendant les démêlés administratifs de nos amis.
Elle cale, recale, il nous faut à nouveau trouver des câbles (notre paire est restée dans la voiture en rade à Nizwa, naturellement ! La LEM !)
Maintenant, elle accepte de démarrer, mais cale au moindre relâchement de la pédale d’accélérateur. 3 tentatives plus tard, les douaniers viennent à notre secours en sortant de leur cahute climatisée et en venant régler les ultimes formalités avant de nous laisser aller déjeuner à 20 minutes de route chez un ami de nos amis.
Nous aurons tout fait pour ne pas réussir à passer vite cette frontière : à un moment, nous poussons la voiture ce qui donne à Sandrine l’idée de faire une photo : « on en rira dans 10 ans ». Je dois avouer que même sur le coup, c’était très drôle. Les douaniers, eux, ont beaucoup moins d’humour, et ils ont exigé la suppression immédiate du cliché hilarant… (merde, et mon blog, alors ?)
2h45 pour un passage frontière OMAN-EAU…qui dit mieux ?

Nous allons donc déjeuner dans l’humble demeure de « Pluie » (traduction littérale de son prénom…dans un pays désertique, ce qui est rare est cher !)
Il vit chez ses parents. On imagine un gourbi avec 3 générations qui se côtoient auprès du ventilo… Les voisins de droite, maison verte, 850 m2 au sol...
Le salon, c’est la surface d'un court de tennis, meublé de fauteuils en bois dorés, et coussins ventrus à franges marronnasses, les écrans plats diffusent la chaîne d’info Al Jazzera, sans le son. La clim est bloquée à 23°, on se pèle. Nous déjeunons donc à 16 heures, ils ont tué la chèvre, et nous sommes tous ensemble, pas de ségrégation hommes femmes. Enfin, un peu quand même, les femmes sont d’un côté de la « table » (on est par terre, sur une ravissante nappe en plastoc), les hommes de l’autre.
On découvre ici la vie dans l’opulence : les maids se succèdent, le gardien part avec l’un des jardinier pour emmener notre voiture chez le garagiste, notre bébé est pris en charge par l’une des 6 nounous…10 personnes travaillent ici à temps plein. L’épouse de « Pluie » est incapable de dire comment on fabrique le café. Ici, pas question de mouiller l’abaya, il y a le petit personnel pour ça…Elle suggère à mon mari de m’offrir comme cadeau d’anniversaire un petit sac Chanel…la classe ! On va y songer. Après un petit tour dans le jardin, le potager, et la basse-cour familiale, jardin construit autour des trois maisons, nous partons, puisque nous sommes attendus chez un autre émirien pour le dîner. (À 3 heures de route…)
Direction Dubaï !
La nuit tombe, les maisons énormes se succèdent (parfois roses !) , quelques gens pressés mettent la vie de 8 personnes en danger pour arriver un poil plus tôt chez eux, on sent les prémices de la ville à plusieurs dizaines de kilomètres de l’arrivée, on découvre ça et là des bâtisses incroyables, on devine le haut des tours, de nuit, on écarquille nos yeux en comptant le nombre de files sur les autoroutes, on aperçoit des parcs d’attraction immenses, on s’émerveille moins devant les nœuds des carrefours autoroutiers. Pourtant, Géraldine nous susurre le chemin de sa douce voix de GPS, mais Gégé est has been. Sans lifting de son logiciel depuis un an, elle est hors course la mémé. Ben oui, ici, tout va vite, et si t’es pas d'dans, t’es mort ! C'est flou, fallait faire vite...Burgh Al Arab, en phase purple.
Une pause ( pipi ) photo rapide au Jumeirah Hôtel, nous remontons en voiture. Son lustre:Après un gros loose-topo sur la toute fin, nous arrivons avec 4 bonnes heures de retard chez notre hôte. C’est encore un ami de nos amis, et là, c’est nettement plus strict. Nos maris ne verront pas l’épouse, elle nous attend dans son majlis (salon) et ne parle pas anglais. Heureusement, mon amie a suivi des cours d’arabe. Les enfants jouent au football dans le salon, puis à cache-cache, c’est la fête.
Re-voiture pour rejoindre le croquignolet hôtel marbella à Sharjah : David parmi les Goliath…pour combien de temps ? Il est 3 heures quand nous éteignons les lumières...J'ai un an de plus.

3 commentaires:

sophielastyliste a dit…

Chouette! Vous avez eu la visite des cops!Sur, ils sont accros!
Bisous les amis!

crevette a dit…

J'arrive un poil tard mais bon anniversaire quand même (heu, j'espère que j'ai bien compris sur la fin là sinon tu me le dis tout de suite et je sors mes pieds de la couscoussière en demandant pardon...) On ne se connait pas beaucoup mais je te préviens que moi aussi je serai "un peu stricte" si tu déboules chez moi avec 4h de retard...Allez, j'espère que tout s'est bien terminé...je vais lire la suite comme ça je saurai tout de suite!

Anne-Persil a dit…

Oué, Sophie, je crois que le retour a été difficile pour Sandrine, qui a tout de même pu rejoindre son mari pour le WE, parti en Espagne pour le travail...

Crevette, merci pour les souhaits d'anniversaire. Je viens de recevoir mon cadeau...un petit (!) tapis persan. comme quoi, même en retard, tout est bon !