mercredi 1 avril 2009

Le souk de Muttrah, voyage des cinq sens

Après la visite à la mosquée, le second passage obligé pour tout visiteur à Mascate se trouve au souk.

Choc des cultures, surtout le soir, entre 18 heures et 21 heures, quand les Omanais viennent en famille flâner dans les ruelles couvertes.

Le souk est alors une fourmillière, les odeurs d'encens vous envoûtent, les marchands vous poursuivent avec des étoles synthétiques lançant leur slogan "Pashmina, Madame, Pashmina". Il y a tant à voir, à observer, à comprendre. Le marchand de souvenirs fabriqués en Inde cottoie le vendeur de casseroles de compétition, les jouets à 1 O.R (= un rial omanais, équivaut en ce moment à 2€) de Chine, qui ne survivront pas aux mains potelées des enfants avoisinnent les graines de fenouil, les écorces de cannelle, ou le safran Iranien. A part les épices, on n'achète pas de nourriture dans le souk. Un peu plus loin, le souk de poisson, ouvert tous les matins, regorge du fruit généreux de l'Océan Indien.





Vous êtes décidés, vous entrez dans une boutique pour acheter des babioles en argent, un Khandjar (le couteau omanais recourbé, dont le fourreau est en arget ciselé), un hochet, ou un "porte-messages". Il va vous falloir ruser, perdre du temps, comparer, négocier, accepter parfois une tasse de café omanais, aromatisé à la cardamome, et enfin vous décider, conclure au meilleur prix. Quelle expérience !



Vous vous laissez guider par la foule, à moins que vous ne fuyiez les centaines d'européens blafards et ventripotants qui viennent de débarquer de leur cargo-croisière-de-rêve-avec-trois-piscines-salle-de-sport-et-soirée-de-gala. Des femmes traînent leur embonpoint dans des robes légères, oubliant que nous sommes en terre d'Islam, et que par égard pour les femmes d'ici qui ne dévoilent que les mains et le visage, cacher épaules et genoux serait un minimum...


Pour les fuir, une solution, testée hier encore: abandonnez les larges ruelles, et empruntez les venelles "de service", désertées des touristes, et de vendeurs zélés.



A la sortie, sur la corniche, offrez-vous un jus de fruit frais pressé, parce que vous le valez bien !

4 commentaires:

lapin malin a dit…

OUAHHH ! c'est top : on voyage sur ton blog ! ça fait envie des nouveaux paysages pareils.

sophielastyliste a dit…

Zut! On a pas les odeurs...Ni le son, mais la, ça vaut p't'etre mieux!...

Anonyme a dit…

ça donne envie! Merci pour la visite virtuelle... on s'y croirait!
Bises
Karine B.

Anne-Persil a dit…

Hannnnnn, je suis gâtée...
Un ecrivain en train de devenir célèbre, une styliste qui l'est déjà, et une vieille connaissance que je retrouverai en septembre avec joie...
Sophie, pour le son, imagine "paschmina madame, chpéchialpraïsseforyou" répété tous les 3 mètres. Les odeurs ? L'encens de Salalah, il y a vraiment pire...faudra que je fasse un post sur le souk de poissons, si je retrouve un jour mes photos perdues dans mon portable fondu...(espoir)