Alors qu'on pense être bientôt arrivés, on prend une piste infecte, abîmée par des passages répétés de camions, puis on rebrousse chemin. Quatre fois de suite, alors que nous sommes à 50 mètres du rivage, nous revenons sur nos pas. Deux autres 4x4 nous ont rejoints, on s’apostrophe d’une voiture à l’autre, plus personne ne sait y aller, mais la plage est là, c’est sûr. Nous apprendrons plus tard que le point de repère, deux arbres après lesquels il fallait tourner à gauche, ont été arrachés, probablement pour des raisons pratiques, puisqu’un chantier pharaonique est installé un peu plus loin, et qu’un camp de travailleurs s’est improvisé à moins d’un kilomètre de cette plage…
Arrivés sur place, à Seefa, notre chauffeur nous abandonne, préférant tenter l’ascension de sa première dune à vide…
Nous grimpons à pied, puis il commence sa montée, posant presque royalement la voiture en haut de la dune où certains ont commencé à installer tables et chaises.
Il est 17 heures, le soleil se couchera dans une heure, les enfants ont couru vers l’eau, ils ont commencé les châteaux de sable, sous les regards d’ouvriers en repos.
Nous inaugurons nos fauteuils de camping, commençons à sortir les boissons, certains se baignent, tandis que je discute en donnant un biberon au petit dernier, qui s’endort dans mes bras…il est tout collant, il s’est déjà mis du sable partout, il a chaud, mais il dort ! Je profite de ce paysage magnifique, d’un côté la dune qui va mourir dans l’eau chaude de l’Océan Indien, de l’autre, le désert de pierres, les montagnes, et le soleil qui a amorcé sa chute vertigineuse. Pour être raisonnables, il nous faudrait partir maintenant. Mais nous ne sommes pas seuls, et il faut profiter ce cadre enchanteur.
Deux feux s’allument, difficilement, car le vent ruine les efforts encouragés par notre pyromane de service, notre aîné âgé de 7ans, jubilant, passant d’un foyer à l’autre, soufflant, puis transportant des "torches" d’un endroit à l’autre.
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