lundi 20 octobre 2008

visite du vieux port de Muttrah



Nous sommes en fin d’après-midi, les commerces ont ré-ouvert après la coupure consacrée à la sieste, il y a beaucoup de monde. Nous garons notre 4x4 sur un parking surveillé par des nécessiteux qui font semblant de laver les voitures…ils vont nous racketter au retour, on s’en doutait bien…
Puis nous marchons le long de la corniche, découvrant les échoppes consacrées aux touristes, côté montagne, et l'Océan Indien et son port. Quelques vieux boutres mouillent au large.

Nous entrons dans le souk. Il y a beaucoup de monde. Notre équipée ne passe pas inaperçue…Les femmes en abaya se retournent sur notre passage, regardent Jean, le touchent, font des sourires à Alix. Notre poussette semble les intriguer. Bien souvent, elles promènent leur bébé dans leurs bras, ou -pour les plus modernes- dans des poussettes américaines. Les allées du souk se font de plus en plus étroites, l’odeur de l’encens de Salalah est enivrante, on ne sait où poser son regard, il faut se diriger dans la foule, sans perdre sa marmaille gesticulante. Pour les achats, nous reviendrons. D’autant que nous passons vraiment pour des touristes, vêtus à l’européenne, il faudrait qu'on y retourne avec des habits protegeant nos bras et nos jambes. Vivement l’hiver ! Parce que dehors, le vent de la mer est agréable, mais dans le souk, on étouffe.

Au hasard des ruelles, nous bifurquons à droite et nous retrouvons dans le souk de l’or. Les vitrines semblent toutes identiques. Les bracelets scintillent, l’or est travaillé de telle sorte qu’il brille de mille feux, mais nous ne sommes pas habitués à cet aspect des bijoux. Nous n’avons chez nous que des bijoux polis, lisses, et ce « martelage » nous parait bien laid…Les omanaises ont l’air d’apprécier, il y en a dans chaque boutique. On raconte que pour contrer la polygamie, les épouses réclament régulièrement des cadeaux hors de prix qui ruinent leur mari, si bien qu’il serait incapable d’entretenir une seconde épouse aux goûts si couteux !

Nous passons devant des merceries, regorgeant de galons dorés, argentés, ornés de strass, ou à breloques de verre coloré, que les Omanaise choisissent pour orner la manche gauche de leur abaya et la pointe droite de l’arrière de leur voile. Et à ce jeu de l’originalité, on entrevoit l’art de la coquetterie, malgré ce vêtement qui nous paraît si austère.

Nous tournons plusieurs fois, repassons devant les magasins vendant le petit poignard traditionnel porté par les hommes les jours de fête (qu’on retrouve dans le drapeau d’Oman), les magasins de souvenirs, tenus par des indiens qui proposent des étoles en Pashmina (vachement du coin…) quelques rares vendeurs de tapis du Cashmere, point d’Iranien…Christophe est déçu.
Nous sortons du souk au moment de l’appel à la prière. Nous sommes stupéfaits par le nombre de mosquées. Elles sont très fréquentées, en ce jour de prière hebdomadaire.
Nous tentons de découvrir les ruelles de Muttrah, mais il est difficile de se frayer un chemin entre les voitures garées, et celles qui tentent de se croiser. Nous nous éloignons un peu de l’agitation, un peu désorientés, la nuit est tombée, les enfants commencent à se plaindre de la marche, ils ont faim, nous tentons de nous rapprocher de la corniche du port, afin de nous attabler. Nous nous retrouvons à une table crasseuse, à côté d’un groupe de touristes anglais.
Nous rentrons dormir dans notre palace bien vide.
Vivement demain, on devrait recevoir notre déménagement…ou dimanche…Inch’Allah (ce qui signifie : faut pas rêver !)

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